Le terrain d’étude

 

VILLERS-SEMEUSE

 

 

La commune de Villers-Semeuse se situe en périphérie de Charleville-Mézières (47 000 habitants) et à une dizaine de kilomètres de Sedan (16 000 habitants). Villers-Semeuse fait partie de la communauté d’agglomération d’Ardenne Métropole (130 000 habitants) et compte plus de 3 600 habitants.

Carte de situation de Villers-Semeuse
Situation de Villers-Semeuse

La commune a connu de fortes variations démographiques ces cinquante dernières années, dynamique qui semble se stabiliser depuis 2012. Ces différentes fluctuations de la population communale sont certainement liées à deux phénomènes concomitants :

  • au phénomène de désindustrialisation qui a conduit à la fermeture d’un grand nombre d’usines (le département des Ardennes étant fortement lié à la métallurgie depuis le 19ème siècle)
  • à la création, à partir des années 1980, de nouveaux lotissements (sociaux et en accession) qui ont attiré de nouveaux habitants.

 

 

La commune de Villers-Semeuse s’est développé autour d’un noyau villageois ancien, restructuré après la Seconde Guerre Mondiale autour des historiques bourgs de Villers (sud) et de Semeuse (nord). La densification autour de son noyau historique et de l’avenue Jean Jaurès est marquante sur les photos satellites suivantes.

Photographies aériennes de la commune de Villers-Semeuse en 1949, 1975 et 2000
Photographies aériennes de la commune de Villers-Semeuse en 1949, 1975 et 2000

L’avenue Jean Jaurès était déjà à l’époque l’artère principale autour de laquelle une continuité urbaine s’est formée. Au fur et à mesure, la commune s’est densifiée et s’est étendue vers l’est, formant un noyau plus important. Néanmoins, la fracture avec Semeuse était toujours présente. Elle sera comblée par une expansion au Nord-Est dans les années 1990.

L’arrivée des deux mastodontes générateurs de flux et d’emplois au sud de la commune dans les années 1970 marquent un tournant dans l’histoire de la commune : de polarités fortes sont apparues au sud de la commune avec l’installation de la fonderie de PSA et l’hypermarché Cora, pôle commercial majeur à l’échelle de Charleville-Mézières et de son agglomération.

Dans le même temps, la commune s’est densifiée vers l’ouest et est désormais limitée dans son expansion par diverses contraintes (voie ferrée, autoroute, zone inondable).

 

Villers-Semeuse s’assimile à une « petite centralité dynamique peu dense » de la banlieue carolomacérienne. Selon la définition de l’ANCT : « Les petites centralités ne désignent plus seulement les petites villes centres du milieu rural mais également celles du périurbain ». Autrement dit, la commune se situe dans l’aire d’attraction de Charleville-Mézières, mais dispose d’une densité moins importante et d’attraits urbains différents. La part de maisons est par ailleurs plus importante dans ce type de commune. L’habitat à Charleville-Mézières est composé à 33% de logements individuels, contre 78% à Villers-Semeuse.

La commune bénéficie de l’influence économique de Charleville-Mézières mais aussi de son profil économique d’emploi. En effet, 70 % des 1754 emplois localisés à Villers-Semeuse sont tournés vers le secteur tertiaire et 24 % vers l’industrie. La ZAC des Ayvelles (zone commerciale et industrielle) est un pôle d’emploi pour Villers-Semeuse et plus généralement pour Ardenne Métropole.

Répartition des emplois localisés à Villers-Semeuse par secteur d'activité
Répartition des emplois localisés à Villers-Semeuse par secteur d’activité

 

La commune de Villers-Semeuse, située entre Charleville-Mézières et Sedan, regroupe une offre de services et d’emplois conséquente qui lui confère une certaine centralité au sein d’autres communes plus rurales (par exemple : Les Ayvelles, Chalandry-Elaire, Lumes). Comme le montre la carte ci-dessous, la ville de Villers-Semeuse regroupe des services commerciaux, trois écoles primaires, un collège et de nombreux emplois au sein de zones d’activités dédiées.

Les principaux pôles et équipements de Villers-Semeuse

En termes de mobilités, la commune se caractérise par un usage important de la voiture par ses habitants. Ainsi, 86,7 % des Villersois utilisent un moyen de transport motorisé et individuel (voiture, camionnette, fourgonnette) pour se rendre sur leur lieu de travail.

 

C’est dans ce contexte particulier que la municipalité a impulsé une dynamique en faveur du développement des mobilités douces et bas carbone. En effet : « Le maire a orienté une partie de ses actions pour faciliter une transition des pratiques de mobilité. Repenser les mobilités est perçu par la municipalité comme une nécessité pour s’inscrire dans le sillage des “villes apaisées” et “écologiquement responsables”. Cette politique consiste à la mise en œuvre de deux types de dispositifs sur la commune :

  • l’un en faveur des mobilités douces : pistes cyclables, parking vélo
  • l’autre en faveur des mobilités bas-carbone : projet de bus électrique, promotion des véhicules électriques, projet de véhicules en autopartage. »

 

Sources : Travaux des étudiants du Master 2, réalisés dans le cadre des ateliers liés au projet – Données INSEE